DEUX GRANDES VERTICALES ORGANISÉES PAR L’HÔTEL DES VENTES PANDOLFINI

Cette année, fin mai, j’ai eu l’immense plaisir d’animer la dégustation de deux excellents  vins toscans, le « Solaia » du Marquis Antinori et le jour suivant le « Sassicaia » de la propriété San Guido. En début d’année Francesco Tanzi, expert en vins de l’Hôtel des ventes Pandolfini m’a téléphoné pour savoir si je pouvais être présent à Milan car il avait l’intention d’organiser deux ventes aux enchères d’importants vins italiens, français et autres vins internationaux , ventes précédées le matin par deux verticales de  vins qui font partie de l’excellence italienne , et à suivre un léger lunch préparé par l’Œnothèque  Pinchiorri de Florence, un des fleurons de la gastronomie italienne et internationale. Évidemment j’ai accepté avec plaisir car il s’agissait de présenter deux crus que j’apprécie énormément. Le lieu choisi pour les dégustations était le Centre Suisse de Milan , qui mettait à notre disposition un très grand salon, très lumineux où dans l’après midi se déroulait la vente aux enchères. J’ai demandé à Francesco d’avoir un soin particulier pour le service et la température des vins, les verres, . Il m’a rassuré me confirmant que  la conservation des vins, l’ouverture des bouteilles, le contrôle de la qualité et le service était fait par le personnel de l’Œnothèque Pinchiorri, sous la direction du directeur Alessandro Tomberli et du responsable de la cave Ivano Boso . je les ai donc contactés et j’ai également pris contact avec Renzo Cotarella ,administrateur  délégué et expert de la Maison  Marquis Antinori et avec Mr Carlo Paoli, Directeur Général du domaine San Guido . Je suis arrivé à Milan le 20 mai dans l’après midi car je voulais aller dîner avec mes  amis Fabio et Emi Rango, importateurs et distributeurs de vins de Travagilato. Nous sommes allés dîner à Milan à la Langosteria où nous avons mangé de l’excellent poisson. Le repas s’est déroulé dans une agréable atmosphère et nous avons été très bien assistés par la sympathique et compétente sommelier Valentina Bertini, le directeur du restaurant Alessandro Zingarello , le Chef Denis Pedron . Soirée superbe , au cours de laquelle nous avons apprécié des mets préparés avec du poisson de très bonne qualité le tout associé à de délicates bulles françaises.

Le lendemain matin, je suis arrivé, bien avance, au Centre Suisse où j’ai rencontré Ivano Boso , Alessandro Tomberli et le personnel de l’Œnothèque  déjà occupés à préparer la salle et le service des vins , tous en format magnum. Le Marquis Antinori et Renzo Cotarella sont eux aussi arrivés ainsi que les 90 invités , experts du secteur , journalistes et  ou simplement passionnés . J’étais très ému parce que je devais parler d’un vin que j’apprécie particulièrement et que je connais depuis plusieurs années. Ce n’était pas la première fois que je fais une verticale du « Solaia » mais l’émotion est toujours la même.

Les cuvées présentées étaient les suivantes : 1978, 1988,1994,1997, 2004, 2007 et 2010. « The Magnificent Seven ».Deux années importantes 1994 et  1997 qui, en ce qui me concerne , sont entrées en lice pour le primat de la meilleure année.

Le Solaia est un vin élaboré en toscane  dans la région du Chianti Classico , sur les collines entre Florence et Sienne. En 1978 le Cabernet destiné à la production du Tignanello était d’une qualité tellement supérieure que le Marquis Antinori décida de le mettre en bouteille ( 3000 bouteilles de Cabernet, exactement un assemblage de 80% de Cabernet Sauvignon et 20% de Cabernet Franc) . Le même assemblage a été fait en 1979 alors que les années successives ,à partir de 1985, 20% de  Sangiovese a été introduit. Aujourd’hui l’assemblage est de 75% de Cabernet Sauvignon, 20% de Sangiovese et 5% de Cabernet Franc. Le Solaia est élaboré seulement quand l’année est exceptionnelle. Il n’a pas été produit en 1980, 1981, 1983, 1984 et 1992.

Pendant la dégustation le Marquis a parlé de la Maison et Renzo Cotarella des conditions climatiques des différentes années présentées. Le public était très attentif , silencieux , compétent et il n’est pas facile d’animer une dégustation avec un tel public. Tout s’est très bien déroulé ,la dégustation a été plaisante et plus longue que prévue. Le Marquis Antinori et Renzo Cotarella étaient très satisfaits soit de la qualité des vins présentés soit de l’intérêt du public.

Le buffet préparé par l’Œnothèque Pinchiorri a associé les mets avec le plaisant vin  effervescent Nature méthode classique de la Marchese Antinori S.A, vin qui a une effervescence plaisante et un  bon rapport qualité/prix, le « Bramito del Cervo »( le brame du cerf) du Castello della Sala , cuvée 2014, et le Chianti Classico réserve Marquis Antinori 2012. J’ai bien sûr goûté ces délicieux vins mais j’ai préféré boire le Solaia que je n’avais pas bu pendant la dégustation pour maintenir une certaine lucidité. En principe je ne bois jamais les vins proposés  au cours d’une dégustation .

En ce qui concerne les tanins, je dois préciser que je les perçois sur la gencive supérieure. Si leur intensité est forte elle sera de 6/6 qui correspond à toute la largeur de la gencive supérieure, si elle est moins forte elle sera de 5/6 et ainsi de suite. L’intensité des tanins est très importante mais la qualité doit aussi être excellente. Plus les tanins sont intenses plus le vin est digne d’attention.

Passons aux notes de dégustation.

SOLAIA   1978

Robe rouge brique

Le bouquet offre des arômes de menthe, jute, terre humide, sous-bois, feuilles mortes, carroube, cassis, pruneau, foin sec, chlorophylle, goudron humide, mûre, poivre noir, noix muscade, chocolat, tison de bois brûé, marron bouilli avec fenouil sauvage sec. Un nez interminable qui passe ensuite à des touches de camomille, racine de rhubarbe, craie humide, selle en cuir, jujube mûre, légers de réglisse , bonbon au café  et s’achève sur des notes de bonbon caramel au lait.

En bouche on perçoit la saveur de la prune , un peu verte. Vin sapide et minéral. Moyennement charpenté, bien équilibré , l’alcool est en retrait par rapport à l’acidité et aux tanins. Les tanins sont doux, pas très forts (4/6) veloutés, même si à la fin ils tendent à s’affiner.

Belle persistance aromatique , finale de jujube mûre et de carroube.

Après un parcours olfactif aussi riche et varié , on s’attend à une bouche plus complexe.

Ce vin ne présente aucun défaut en particulier, il est équilibré et plaisant.

Le verre vide révèle des arômes de camphre et romarin.

90/100

SOLAIA  1988

Robe rouge grenat

Un nez séduisant et expressif  d’arômes de cassis , pruneau, foin sec, jute, chlorophylle, camphre , fumé ( tison du bois), sachet de thé vert humide, carroube, poivre noir, cerise, chocolat et menthe ( bonbon After Eight), café et légers d’herbe coupée.

La première impression en bouche est plaisante . Corps moyen, belle homogénéité entre acidité / alcool /tanins . Les tanins sont  ronds, assez intenses (5/6-) , et veloutés.

Long en bouche, finale de foin sec.  Ce vin a un parcours gustatif plus articulé que le 1978 soit pour la structure que pour les tanins qui sont plus intenses.

Le nez du 1978 est grand classique.

93/100

SOLAIA  1994

Paré d’une robe rouge grenat assez soutenu.

C’est un mélange riche et varié d’arômes de peau pendant la phase de tannage, en évolution , mûre, pruneau, foin sec, chlorophylle, cassis,  cerise griotte mûre, poivre noir, noix muscade, intenses de chocolat, iode, eucalyptus, sucré du boisé, jute, terre humide, légères notes herbacées, carroube, tabac blond de la Virginie  et pour terminer le tison de bois (fumé)

Impression plaisante en bouche de peau et cassis.

Le corps est moyen, vin parfaitement équilibré et alcool imperceptible. Les tanins sont doux, assez amples (5/6+), soyeux à l’attaque et légèrement asséchants sur la gencive supérieure à la fin.

Belle longueur de bouche, finale de cassis.

Pour moi, cette cuvée est restée pendant de longues années la meilleure même si les notes olfactives et gustatives ne sont pas  très élégantes, comme celles du 1997 . Le nez du 1994 est plus ample, varié que celui du 1997. Le défi est encore en cours.

          96/100

SOLAIA    1997

Couleur rouge grenat soutenu.

Un éventail olfactif qui s’ouvre sur des arômes de cuir, foin sec, pruneau, chlorophylle, jute, poivre noir , noix muscade, myrtille, mûre, terre humide, ensuite passe à des notes intenses de menthe, eucalyptus , chocolat et s’achève sur d’ impalpables touches de camphre.

En bouche c’est une explosion de sensations plaisantes de prune et chocolat qui enrobent tout le palais. Le vin est parfaitement équilibré, la fraîcheur et les tanins dominent l’alcool.

Les tannins sont doux, amples (6/6-)et soyeux.

Vin qui a de l’allonge.

Le1997 est plus élégant en bouche et a des tanins meilleurs que le 1994.

Le 1994 a un nez supérieur à ce 1997.

Le 1994 a une note animale plus présente ,une caractéristique , en principe des vins qui ont déjà une belle expression mais devrait évoluer encore. À suivre.

En outre le 1997 a un boisé un peu trop marqué, caractéristique que je n’ai pas retrouvé dans le 1994. Pour certains vins, il faut attendre que le bois se fonde bien avec le vin. Par exemple le Cervara della Sala de la Marchese Antinori a besoin pour  mieux s’exprimer de perdre  la généreuse note vanillée des premières années.

Si vous en avez l’occasion, buvez le 1989, je vous le conseille vivement !

97/100

SOLAIA  2004

Il affiche un rouge rubis soutenu et reflets pourpre.

Un nez orienté vers des arômes de myrtille, prune, cerise, peau, ambre, sauge, romarin, laurier, mine de crayon, tabac blond pour pipe aromatisé à la prune sèche, apprêt pour le linge, fumé, légers de poivre noir et poivron vert  . D’intenses notes de chocolat terminent le parcours.

La bouche est friande marquée par des saveurs intenses de  prune et réglisse. Corps moyen, vin sapide et minéral. L’acidité/ fraîcheur /alcool sont en parfaite harmonie. Les tannins sont ronds, intenses (6/6) soyeux. Longue persistance aromatique, finale de chocolat et prune.

Le 2004 a les tanins les plus forts de toute la verticale. Le boisé est bien fondu avec  le vin, même si la note de chocolat est encore bien présente  au nez et en bouche.
Vin prestigieux . Il ne faut pas oublier que le 2004 a été une année importante aussi pour la qualité du Sangiovese.

95/100

SOLAIA   2007

Il exprime son jeune âge en s’annonçant par un rouge rubis et ample texture  pourpre.

Ce vin joue dans la sphère aromatique du lait et chocolat blanc, cerise, intenses de prune, poivre noir, noix muscade, clous de girofle, menthe, eucalyptus, romarin, notes sucrées du boisé, mine de crayon, épisperme (peau fine du marron bouilli), sucré de la dragée et s’achève sur de subtiles touches de chocolat au rhum.

Au palais c’est une explosion de prune.

Le corps est moyen, vin parfaitement équilibré, la fraîcheur et les tannins s’imposent sur l’alcool.

C’est un vrai plaisir de déguster des vins quand l’alcool est imperceptible . Quand celui-ci est trop marqué, on ressent une impression de brûlure sur la partie centrale de la langue et dans la gorge. Les vins de cette verticale sont tous bien équilibrés. Les tannins sont doux, riches, assez intenses (5/6), soyeux.

Long en bouche, finale boisée.

Le bois devra se fondre avec le boisé, la même évolution qu’a subie le 1997 , si je me souviens bien. Dans ce cas, d’un point de vue qualitatif, ce vin ressemblera beaucoup au 2004.

93/100

SOLAIA  2010

Rouge rubis et légère texture grenat clair.

Des arômes qui évoquent le chocolat intense, cerise légèrement confite, menthe, eucalyptus, poivre noir, tabac blond pour pipe aromatisé aux fruits secs, cerise et prune, paille et pour terminer de subtiles touches de carroube. C’est rare de percevoir un arôme tertiaire dans un vin jeune.

Vin sapide et minéral en bouche ,marqué par des saveurs de prune, cassis, et cerise mûre. Corps moyen, bon équilibre , l’alcool cède le pas à la fraîcheur et aux tannins.

Les tannins sont doux, assez intenses (5/6) soyeux à l’attaque  et légèrement astringents sur la gencive supérieure à la fin.

Vin qui a de l’allonge, finale intense de chocolat.

Le verre vide révèle la note de crème de lait bouilli.

L’année a été importante mais moins que les précédentes. Le 2010 a certainement été une bonne année plus pour les Sangiovese que pour les Cabernet.

Au nez et en bouche on perçoit une cerise un peu mûre, les tanins sont plaisants mais ne sont pas parfaits .

Grand vin tout de même !

 92/100

 

Le lendemain , après la superbe dégustation du Solaia, je suis revenu , de bonne heure au Centre Suisse où j’ai rencontré Alessandro Tomberli et Ivano Boso qui avait la responsabilité d’ouvrir les bouteilles magnum, toutes provenant de la réserve privée du Marquis Nicolò Incisa della Rocchetta. J’ai déjà fait une verticale de Sassicaia, 20 cuvées  de 1980à 2002, il y a dix ans environ , à l’Hôtel Parco dei Principi, organisée par Franco Maria Ricci ,alors Président de l’Association Italienne des Sommeliers pour la région Latium. Une expérience unique qui avait commencé pendant le voyage vers Rome. En effet j’avais eu le plaisir de rencontrer sur le train Giacomo Tachis, œnologue connu dans le monde entier et de pouvoir parler de différents sujets concernant  le vin comme par exemple l’équilibre , en effet je pense qu’ à la base d’un bon vin , un parfait équilibre est absolument nécessaire , et encore de Émile Peynaud, le père de l’œnologie mondiale. Je me souviens avoir été surpris par l’intérêt   que portait Giacomo Tachis envers la physique ,l’astronomie , Galileo Galilei. Une fois je me souviens que nous avions assisté à une dégustation de Sassicaia cuvées 1996 et 1997. Je lui avais confié avoir préféré le 1996 bien que la presse spécialisée ait préféré le 1997. Il m’avait répondu «  la Lune n’est jamais la même ». Seulement après notre voyage en train j’ai compris le sens de cette affirmation.

Mais revenons au compte rendu de la dégustation. Quand je suis arrivé au centre , je me suis aperçu que Alessandro et Ivano avaient un peu de difficultés à déboucher quelques vieillles bouteilles de Sassicaia . J’ai goûté avec eux divers vins de la même cuvée et je les ai trouvés différents. Le Sassicaia est un cru volubile, vif, particulier soit quand il est jeune  que quand il est vieux. Il arrive d’ouvrir des bouteilles de la même année et de trouver un vin ou plus ouvert ou plus fermé. J’aime définir le Sassicaia comme un cheval qui doit être dressé et qui  même après le dressage peut ,de temps en temps ,être imprévisible et fougueux . L’étiquette de ce vin est particulière ,unique , magnifique.

Mr Carlo Paoli est depuis 2009 directeur général de la Maison, après avoir travaillé pendant plus de vingt ans au domaine Toscan le « Castello del Terriccio » dont le propriétaire est Mr Gian Annibale Rossi de Medelana. La décision d’abandonner le Castello del Terriccio  n’a pas été facile à prendre, mais comment refuser la direction d’une Maison qui élabore le Sassicaia ? Mr Carlo Paoli est une personne compétente, aimable et qui a un respect pour le Marquis Nicolò vraiment incroyable.

À leur arrivée au Centre pour la dégustation, les participants ont tenu à complimenter le Marquis pour la qualité des vins de la propriété. J’ai voulu commencer la séance en confessant à Paolo qu’une fois au cours d’une visite à la propriété j’avais été tenté de voler la jeep avec le magnifique logo de la Société. Paolo qui a un bon sens de l’humour livournais m’a répliqué : « ce matin cela m’aurait arrangé parce que je n’arrivais pas à trouver une place pour me garer.. »

Les années proposées pour la dégustation ont été le 1978, 1989, 1993, 2004, 2006, 2009 et 2011. Je n’ai toutefois pas pu m’empêcher de parler du mythique 1985, du 1988 et 1990,du 1996 , du 2000 qui avait une persistance gustative supérieure au 2001, du 2004 vin aimable et plaisant supérieur aux 2002, 2003 et 2005. Depuis 2007 toutes les cuvées ont été parfaitement réussies. Pendant la dégustation , j’ai demandé au Marquis ,qui en principe est très réservé ,d’intervenir. Il a expliqué aux participants l’origine du Sassicaia  et de son assemblage composé de 85% de Cabernet Sauvignon et 15% de Cabernet Franc. Carlo a parlé des différentes caractéristiques qualitatives des vins présentés. Les intervenants étaient ensorcelés , très intéressés par les différentes interventions. Un buffet préparé  par l’Œnothèque Pinchiorri nous a été offert à la fin . Les mets étaient associés au vin Spumante Salviano Titigliano , méthode classique, non millésimé, au Vermentino Samas propriété Punica cuvée 2014 et au Guidalberto de la propriété San Guido , cuvée 2013. Avec quelques autres personnes je suis parti à la recherche des vins résidus de la verticale.  L’après midi a eu lieu la deuxième vente aux enchères de vins italiens, de vins de Bourgogne et autres vins internationaux. Des vins italiens, vins de Bordeaux et vins internationaux avaient été proposés le jour précédent.

J’ai vraiment passé deux journées très intenses , superbes et inoubliables. Pietro De Bernardi, titulaire de l’Hôtel des ventes Pandolfini ainsi que Francesco Tanzi ont organisé un évènement qui a suscité un immense intérêt dans le secteur  de l’œno gastronomie et de l’œno dégustation.

TENUTA  SAN  GUIDO

Sassicaia  cuvée 1978

Il affiche une couleur rouge brique

Le bouquet offre des arômes qui confirment son âge, gibier( panier de gibier), feuilles mortes, sous-bois, terre humide, goudron, camphre, baume du tigre, confiture de mûre, pruneau, foin sec, chlorophylle, jute, intenses de poivre noir et noix muscade et s’achève sur de subtiles notes herbacées.

Le corps n’est pas très consistant , un peu fatigué.

L’acidité et les tannins s’imposent sur l’alcool. Les tanins sont doux, assez intenses (5/6-) soyeux à l’ouverture ensuite donnent une sensation de dessèchement sur la gencive supérieure à la fin.

Assez long en bouche, finale de pruneau et jute. Dernière impression de noix muscade.

Vin  qui a un nez intéressant mais manque un peu d’étoffe. Il porte bien son âge.

89/100

TENUTA  SAN  GUIDO 

Sassicaia  1989

Robe rouge brique.

Les arômes sont orientés vers le gibier, feuilles mortes, sous-bois, terre humide, amidon de riz, datte sèche, pruneau, foin sec, chlorophylle, olive noire et pour terminer des notes épicées de poivre noir et noix muscade.

Il se révèle encore très frais en bouche et grâce aussi aux tanins met en retrait l’alcool. Le corps est moyen mais un peu effacé. Les tannins sont doux, assez intenses (5/6) veloutés à l’attaque et légèrement astringents sur la gencive supérieure à la fin.

Longue persistance , finale de réglisse et léger de figue sèche.

Cuvée que l’on ne peut absolument pas comparer ni à la précédente ni à la successive.

89/100

TENUTA  SAN  GUIDO 

Sassicaia  1993

Couleur rouge grenat clair et cordon pelure d’oignon

C’est un mélange d’arômes de gibier, apprêt pour le linge, peinture émail, léger de confiture de mûre, raisin framboisier, légère note végétale, menthe et s’achève sur l’écorce d’orange pourrie( typique du bois brûlé de qualité).

Le palais est ravi par  une plaisante saveur de confiture de mûre. La structure est moyenne. Parfaite homogénéité entre les différents éléments , alcool imperceptible. Les tanins sont doux, pas très amples (4/6++) et veloutés.

Long en bouche, finale de confiture  de confiture de mûre.

Le nez n’est pas très riche , mais compte tenu que l’année  n’a pas été très bonne en Italie , ce vin est plaisant.

89/100

TENUTA  SAN  GUIDO

Sassicaia  2004

Paré d’une robe rouge grenat et reflets orangés

Un éventail olfactif varié et plaisant qui passe d’arômes de chocolat, sucré de la dragée, légères notes animales, intenses de poudre pour munition, poivre noir et noix muscade ensuite évolue vers des notes de menthe, eucalyptus,  pruneau, laurier, sucrette à la menthe, rouille, amidon de riz bouilli, cassis, foin sec, chlorophylle, prune, lamelle de réglisse , anis étoilé, très léger de boisé et s’achève sur des touches de mûre à complète maturité.

Le palais est enchanté par des saveurs intenses de pruneau .Vin agréable et franc doté d’une structure moyenne , bien équilibré avec des tanins doux, assez intenses (5/6+) soyeux à l’attaque et légèrement asséchants sur la gencive supérieure à la fin.

Long en bouche, finale de pruneau.

93/100

TENUTA   SAN   GUIDO

Sassicaia  2006

Un nez marqué par des arômes de peau en fin de tannage, crème de lait , menthe, eucalyptus, laurier, sauge, légers de poivre noir , noix muscade, jute, encre de chine, apprêt pour le linge et s’achève sur le classique trinôme :pruneau, foin sec et chlorophylle.

Corps moyen, saveur de pruneau, foin sec et chlorophylle. (la chlorophylle a le même arôme que le pruneau et le foin sec ensembles)

Vin assez bien équilibré, un peu d’instabilité entre la fraîcheur et l’alcool qui  s’alternent  . Les tannins sont doux, assez intenses (5/6++), veloutés à l’attaque et légèrement asséchants sur la gencive supérieure à la fin.

Longue persistance , finale de pruneau.

L’année a été difficile à Bolgheri , tous les vins ont eu un problème  d’alcool et par conséquent d’équilibre gustatif. À mon avis ces vins ne sont pas aptes à un long vieillissement parce que au fil des ans ils vont perdre leur équilibre gustatif.

Ce 2006 s’est amélioré , j’avais le souvenir d’un cru moins équilibré. Il mérite un

90–/100

TENUTA  SAN  GUIDO

Sassicaia  2009

Couleur rouge rubis et fin cordon grenat clair.

Le nez est expressif d’arômes de menthe, eucalyptus, prune, colle « coccoina » ( lait de noix de coco et intense amande), apprêt pour le linge, romarin, poivre noir, intenses de noix muscade, mûre, cassis, légers de peau en fin de procédé de tannage, jute, légers de sucette à la menthe, tomate sèche , sauge, coque d’amande et s’achève sur d’impalpables touches d’eau de mer ( l’eau pure qui a la même odeur que celle du  melon et de l’écorce de l’anguria)

La bouche est robuste . Vin parfaitement équilibré , l’alcool cède le pas à l’acidité et aux tanins qui sont doux, épais , intenses (6/6-) et veloutés.

Longue persistance aromatique intense , finale boisée, de mûre et prune.

Le 2009 est plus charpenté que le 2004 et , à mon avis, a l’élégance du 2007 et la puissance du 2008. J’avais déjà ressenti l’odeur d’eau de mer dans le 2012 et je ne me souvenais pas l’avoir perçue dans le 2009 et le 2011. Incroyable ! Vin globalement prestigieux.

94/100

TENUTA   SAN   GUIDO

Sassicaia  2011

Il s’annonce par un joli rouge rubis transparent .

La sphère aromatique joue sur des notes de peau végétale ( qui tend au sucré du cuir blond), intenses de petites pastilles de réglisse ( cachous Lajaunie) , menthe, eucalyptus, eau de mer, jute, intenses de prune, mûre, cassis, poivre noir, intenses de noix muscade, légers de clous de girofle, mine de crayon et intenses de caoutchouc   pour ensuite passer à des arômes balsamiques de menthe et eucalyptus.

Vin qui se révèle puissant et élégant en bouche.

La structure est supérieure à celle du 2010. Une saveur de prune pressée ravit le palais.

Équilibre parfait. Les tanins sont ronds, intenses (6/6–) et soyeux.

Long en bouche , finale de prune et menthe.

Je l’ai trouvé puissant et élégant. Vin de grande classe ! L’année à Bolgheri a été favorable pour les Cabernet Franc et les Sauvignon.

96/100

Tags from the story
,
More from Paolo Baracchino

BORDEAUX EN PRIMEUR 2013

Le temps passe  trop vite et  l’En Primeur de Bordeaux en est...
Read More